segunda-feira, 9 de abril de 2012

Lundi

Foi uma segunda-feira cansativa. Muito estudo, articulação para estágio, revisão de cronograma, acordos, agendamentos, um saco! Menos mal que o clima era agradável com um ventinho saboroso soprando no rosto e me escabelando por completo, mas esse último nunca foi problema para mim.
Ainda assim, os chatos sempre existem e fazem questão de pontuar meu cotidiano com suas chatices, seja com um comentário parvo, seja com uma observação simplória. Acho que o estresse de final de curso tem me feito uma pessoa mais ranzinza do que habitualmente já o sou. Tenho me questionado frequentemente a respeito de minha intolerância. Pouca coisa ( na opinião dos que me cercam), já basta para me tirar do sério.
Saudades dos tempos em que era mais pacífica - e olha que não estou de TPM.
Ando muito insatisfeita comigo em se tratando de assuntos de aparência, me enxergo gorda, inadequada dentro das roupas que visto. Isso corrobora para que tudo me amole em demasia. A premissa é simples: se não estou bem comigo, não estou bem com o mundo. Mesmo que as pessoas afirmem o contrário, nada faz com que minhas crenças mocréiídicas (risos) se modifiquem. Eu tenho consciência dos meus exageros, mas também sei com absoluta especificidade de onde provém minhas frustrações. Frustrações estas que se fazem notar na balança, no humor, no amor e por aí segue...
Então, aliviando um pouco a tensão e a naba do dia que tive, deixo registrado o poema trabalhado na aula de hoje e que me trouxe epifânias deliciosas que valeram por todas as batalhas de lundi.

Le verbe être
André Breton

Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessariement à une table dessevie sur un terrasse, le soir, au bord de la mer. C'est le désespoir et n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire. C'est un bateau criblé de neige; si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre épaisseur. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Une collier des perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir. Le reste nous n'en parlons pas.
Nous n'avons pas fini de désespérer si nous commençons. Moi je désespère l'abat-jour vers quatre heures, je désespère de l'eventail vers minuit, je désespère de la cigarette des condamnés. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes.
Le désespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours au désespoir hors d'haleine, au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est mort. Je vis de ce désespoir qui m'enchante. J'aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l'heure où les étoiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le désespoir aux longs étonnements grêles, le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère. Je me lève chaque jour comme tout le monde et je détents les bras sur un papier à fleurs, je ne me souviens de rien et c'est toujours avec désespoir que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit. L'air de la chambre est beau comme des baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. C'est comme le vent du rideau qui tend la perche. A-t-on idée d'un désespoir pareil! Au feu! Ah ils vont encore venir...
Au cours! Les voici qui tombent dans l'escalier...Et les annonces de journal et les réclames lumineuses le long du canal. Tas de sable, va, espèce de tas de sable! Dans ses grandes lignes le désespoir n'a pas d'importance. C'est une corvée d'arbres qui va encore faire une foret, c'est une corvée d'étoiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie.

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